mardi 19 mai 2015

V. Physiologie de liquide céphalo-rachidien LCR :

Sécrétion


Le LCS est sécrété par : les plexus choroïdes (30%), le revêtement épendymaire des ventricules (30%), les espaces sous arachnoïdiens intracrâniens (20%), les espaces sous -arachnoïdiens spinaux (20%). La production est réalisée à partir du plasma selon un mécanisme actif de filtration et de sécrétion. Le débit du LCS est de 21 ml/h voisinant 500 ml/j chez l'adulte (renouvellement 3 à 4 fois par jour). (1)

Réabsorption

Se fait au niveau des villosités arachnoïdiennes (40%) invaginées dans le sinus veineux dure-mériens, en particulier le sinus sagittal supérieur. Le mécanisme est lié à la pression hydrostatique et à la différence de pression oncotique entre le LCS et le plasma. Il existe d'autres sites de réabsorption : la leptoméninge des espaces sous arachnoïdiens, les plexus choroïdes, les cellules épendymaires des ventricules et les lymphatiques extraduraux des nerfs crâniens et rachidiens. Un passage du LCS à travers les cellules épendymaires et le tissu cérébral (résorption transépendymaire) s'observe essentiellement en situation pathologique. (2)

Composition


Protéine = 30-50mg/100ml. Glucose = 40-85mg/100ml/. Cl = 125meq/ Na = 141meq/l ; cytorachie inférieure à 3 éléments(1,2)

 Volume


Nourrisson : 40 - 60 ml ; enfant : 60 - 80 ml ; adolescent : 80 - 120 ml ; adulte : 120 - 150 ml (ventricules latéraux : 30 ml, V3 et acqueduc de Sylvius : 5 ml ; espaces sous arachnoïdiens et citernes : 25 ml ; espaces sous-arachnoïdiens spinaux : 75 ml).

Pression hydrostatique


Entre 7 et 15 cm H20 ; 5 à 7 cm H2O chez le nourrisson. Elle varie aussi en fonction de la position couchée ou debout. Rôle : protection contre les chocs ; transport hormonal ; nutritionnel, contrôle de l'environnement chimique du cerveau.
Il existe un équilibre entre la sécrétion et la résorption. (1)

Dynamique et mouvement 


Le LCR issu des ventricules latéraux s'évacue vers les espaces sous-arachnoïdiens où a lieu sa résorption dans les sinus veineux. Ce trajet comporte trois 'goulots d'étranglement': les trous de Monro, celui de Magendie et l'aqueduc de Sylvius.
Selon la conception classique, le LCR est un produit de sécrétion des plexus choroïdes, sa circulation est liée au rythme de son renouvellement, et sa résorption se fait principalement à travers les villosités arachnoïdiennes  qui pénètrent le sinus veineux longitudinal. (2)
Cependant, les études portant sur la physiologie de la barrière hémo-méningée  et sur l'œdème cérébral ont nuancé ce schéma trop mécaniste.
* On admet actuellement que la production du LCR 3 est multifocale, à l'origine plexus elle qui représente la principale source s'ajoute un volume d'appoint qui proviendrait du revêtement épendymaire, des capillaires corticaux et surtout du secteur interstitiel intra-parenchymateux.
* Il en serait de même pour la circulation, le circuit intra-ventriculaire - dont la fluidité est assistée par le pouls vasculaire et les fluctuations de la pression intracrânienne - est doublé d'une voie secondaire à travers l'épendyme et le parenchyme faisant communiquer, dans les deux sens, cavités ventriculaires et espaces sous-arachnoïdiens (ESA). (1)
* Etant donné la rareté de ces formations villositaires à la base du crâne, et du fait qu'elles sont très peu fonctionnelles chez l'enfant, la résorption du LCR emprunterait d'autres voies, principalement lymphatiques, bien développées au sein des manchons méningés entourant les troncs nerveux, ainsi que les espaces péri-vasculaires. (1,2)



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